Origine et histoire de l'astrologie

Origine

Les premiers hommes sur terre appelé homo sapiens avaient peur de tous les phénomènes naturels qu’ils voyaient. En effet les orages, les éclairs, les inondations, les tremblements de terre, les volcans, les éclipses, le soleil, la lune, les étoiles, les comètes etc. étaient des phénomènes qu’ils ne comprenaient pas. Ces phénomènes qu’ils ne comprenaient pas et qu’ils ne savaient pas maîtriser ont été assimilés à des forces surhumaines, à des dieux. Le ciel qui leur était inaccessible, était la demeure des dieux. Depuis des millénaires, les hommes ont donc scruté le ciel pour comprendre les messages des dieux.

Les plus anciens documents connus semblent provenir de Mésopotamie au environ de 3.800 ans avant J.C. On a retrouvé des tables de positions planétaires de l’ancienne Egypte qui sont également très anciennes, elles pourraient dater de plus ou moins la même époque que les tablettes d’argile de Mésopotamie. Le Sphinx est aligné au lever du Soleil dans la constellation du Lion et n’aurait peut-être pas été construit par les Egyptiens mais seulement remodelé par eux, on pense que le Sphinx a l’âge de 12000 ans. Si c’est exact l’astrologie est encore plus ancienne que ce qu’on pensait. La pyramide de Kheops est orientée vers certaine culmination de Sirius et certaines culminations d’étoiles majeures d’Orion. On peut également voir des symboles astrologiques sur le tombeau de Ramsès II (1304-1234 av. J.C.).

En Europe, on trouve des traces de l’astrologie en Angleterre "Le Stonehenge" et en France "Carnac" (2000 av. J.C.). Au 3ème siècle avant J.C. en Chine, les astrologues conseillaient l’Empereur en fonction des cycles lunaires. On retrouve également des traces de l’Astrologie dans les civilisations précolombiennes notamment chez les Aztèques, en Inde, en chine etc.

Histoire de l’astrologie

De toutes les anciennes astrologies, celle qui est la plus ressemblante à la nôtre est celle faite par les prêtres en Mésopotamie. Vous trouverez de la documentation sur ce pays à cette époque dans le livre de Georges Roux « La Mésopotamie édition Le Seuil, Paris, 1985 » Les prêtres décrivaient toutes les observations du ciel, les étoiles fixes et les planètes visibles à l’œil nu qu’ils prenaient pour des étoiles errantes. Toutes ces observations sont consignées sur des tablettes en argile. Sur certaines de ces tablettes, on trouve les mouvements du soleil et de la lune avec une très grande précision. On a retrouvé des catalogues d’étoiles qu’on date de plus de 2000 ans avant J.C. A Elba, on a retrouvé une inscription datant de 2400 ans av J.C. qui parle des Pléiades

A cette époque, on pensait que la terre était le centre de tout et que tous les astres tournaient autour de la terre. Les étoiles tournaient autour de la terre mais restait fixe entre elle à l’exception de 5 étoiles qui semblaient avancer ou reculer mais toujours dans une même trajectoire. Ce n’était pas 5 étoiles mais les cinq planètes qu’on peut voir à l’œil nu, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne.

En Mésopotamie, l’astrologie était pratiquée par les prêtres qui regardaient le ciel pour comprendre les messages des dieux afin de protéger la famille royale et le pays. Ces dieux ne promettent pas le salut, le paradis, ce qui compte c’est ici et maintenant, le rapport avec le destin, le rapport avec les forces de la nature. Les Mésopotamiens n’ont jamais cru que les astres en tant que tels exerçaient une influence sur la vie des hommes.

Les forces de la nature sont régies par les dieux et les planètes sont les dieux. Pour les Mésopotamiens le ciel était l’indicateur de la volonté divine. Exemple de texte retrouvé :

  • Si Vénus apparaît à l’Est au mois d’Airu et si les Grands et les Petits Jumeaux l’entourent tous les quatre, et si elle est sombre, alors le roi d’Elam tombera malade et mourra.
  • Voici l’éclipse du soleil, le pays du prince sera détruit, le pays souffrira de calamité, le Roi mourra, les dieux seront courroucés, les femmes enceintes perdront leur enfant, il y aura des tornades dévastatrices, les parents vendront leurs enfants pour de l’argent.
  • Si Vénus est au lever du Soleil dans la région de la Vierge, sa signification est la même que quand le Poisson s’approche de l’étoile à l’acte, les moissons seront abondantes et le bétail restera dans les champs.
  • Lorsque Mercure rétrograde dans le ciel ou si l’étoile de Mercure est conjointe à l’étoile de Mars, il y aura beaucoup de voleur dans le pays.

Lorsque les prêtres voyaient dans le ciel de mauvais présages (par exemple lors d’une éclipse), ils disposaient de moyens surnaturels et rituels, ils faisaient des sacrifices pour avoir la faveur des dieux. S’il y a du danger pour le Roi, on va faire un sacrifice de substitution. Quelqu’un va être traité comme un roi pendant quelque temps (maximum 100 jours), ensuite il sera sacrifié. Pendant ce temps le Roi se fait appeler « cultivateur ». Après ce sacrifice le Roi reprenait sa place. C’est de cette façon qu’ils exorcisaient l’éclipse.

En Mésopotamie ancienne, on constate que presque toute la symbolique des planètes est déjà là, avec toutefois de grosses différences. La lune a plus d’importance que le Soleil, on l’appelle le fruit qui se dévore lui-même, c’est l’astre du temps, c’est surtout son rapport avec la croissance et avec la végétation qui est souligné. Le Soleil est appelé juge du ciel et de la terre, c’est l’adversaire de la mort, l’ennemi des ténèbres. Celle qui trône dans la mythologie babylonienne, c’est Ishtar (Vénus). C’est un astre majeur sur le plan astrologique, Vénus déesse de la fécondité mais aussi déesse guerrière. Elle a une certaine puissance, une certaine violence.

Cela nous montre qu’au fur et à mesure du temps, chaque culture a filtré des éléments du symbolisme de l’astrologie. La chose la plus mystérieuse au niveau de la théorie de l’astrologie en ce qui concerne la Mésopotamie ancienne, c’est la théorie des exaltations. Cette théorie des exaltations a traversé toutes les époques et au moyen-âge, on allait jusqu’à dire que Saturne exalté en Balance était plus fort que Vénus en domicile en Balance. Cette théorie des exaltations est restée très importante

1000 av J.C

Date approximative du texte de Mul-Apin compilé réparti 66 constellations réparties en 3 voies parallèles à l’équateur. Chaque bande est considérée comme le chemin d’un dieu qui entre par des portes situées à l’horizon.

Le texte de Mul-Apin indique pas mal de choses :

  1. La date des levers héliaques
  2. Le levé, le passage au zénith et le couché des étoiles
  3. La description du parcours de la Lune
  4. Des renseignements sur les planètes
  5. Comment ajuster les années lunaires avec les années solaires ?
  6. Une table donnant les variations de l’ombre (de l’heure) tout au long de l’année
  7. Des instructions pour utiliser une horloge à eau
  8. Une liste de présages.

Ce texte nous parle de 18 constellations dans lesquelles nous retrouvons déjà les signes du zodiaque

1.    Journalier (Bélier)
2.    Les étoiles (Pléiades)
3.    Le taureau du ciel (Taureau)
4.    Le fidèle pasteur d’Anou (Orion)
5.    Le vieil homme (Persée)
6.    Le bâton brisé (l’Aurige)
7.    Les grands jumeaux (Gémeaux)
8.    Le crabe (Cancer)
9.    Le Lion
10. L’épi d’Orge (Vierge)
11. La Balance
12. Le Scorpion
13. Pabilsag (Sagittaire)
14. Le poisson chèvre (Capricorne)
15. Le Géant (Verseau)
16. Les Queues (Poissons)
17. L’Hirondelle (S-O Poissons)
18. Announitou (N-E Poissons)

900 av J.C

Date approximative du plus important des relevés de présages. Il est composé de 70 tablettes gravées qui réunissent 7000 présages collectés depuis le 2ème millénaire. Au cours des siècles qui suivirent les Babyloniens en fonction de leurs relevés et des cycles planétaires arrivèrent à prévoir la position d’une planète dans le futur.

On a retrouvé des tables de mouvements planétaires (éphémérides) que les Chaldéens avaient dressées sous le règne du Roi Assourbanipal d’Assyrie au VIIème siècle av J.C. Les Babyloniens furent les premiers à diviser l’année suivant les douze signes du zodiaque. Ce zodiaque est repéré par rapport à la position des étoiles, c’est donc un zodiaque sidéral. A cette époque on va repérer tout ce qui ce passe dans le ciel plutôt que de regarder les phénomènes exceptionnels. Van der Waerden situe cette époque entre 630 et 450 av J.C. 570-490 av J.C.

Pythagore philosophe et mathématicien grec originaire de l’île de Samos a été initié à 20 ans en Egypte, il a passé également beaucoup de temps en Crète, on dit qu’il a rencontré des druides, des yogis, qu’il est allé au moyen orient qu’il est revenu à Crotone (colonie grecque en Italie du sud) et a fondé l’école de philosophie connue sous le nom de pythagorisme. Les pythagoriciens soutenaient que le mouvement des sphères est à la source d’un son musical, l’ « harmonie des sphères ». Cette idée va être modulée et traverser l’astrologie.

420 av J.C.

Date du plus ancien des thèmes individuels retrouvés en Chaldée. Nous avons vu qu’à ses débuts l’astrologie concernait les affaires d’Etat et les grands événements concernant le pays (sécheresse, inondations, guerres, etc.). Après l’établissement du Zodiaque, est apparue l’astrologie appliquée aux individus. Ils font des présages à la naissance d’un enfant en fonction de son signe astral et en fonction des planètes et étoiles qui apparaissent directement après sa naissance (maintenant on sait que ce qui apparaît directement après la naissance, est en maison I sur la carte de naissance) etc.

On retrouve dans des textes anciens des prédictions qui avaient étés faites par les Chaldéens qui se sont révélées parfaitement exactes, notamment à Alexandre vainqueur de Darius et ensuite aux rois Antigonos et Séleucos Nicator ses successeurs.

428-347 av J.C.

Platon disait : la forme parfaite est le cercle et la sphère. Tout ce qui est animé surtout de façon circulaire, relève de l’âme. Les astres sont sphériques et dessinent des cercles réguliers, ils se meuvent suivant la loi du cercle et de la sphère et que cette loi de l’harmonie est la même que celle qui compose l’âme humaine.

Par conséquent, les âmes et les astres sont parents et qu’il existe dans les astres la même substance que dans l’homme. L’âme vit avec les dieux sur le plan des archétypes, elle vit sur la sphère des étoiles fixes et là, elle s’est penchée sur le monde, a vu la matière colorée et bigarrée et a désiré connaître cette matière et ce désir à enclencher ce processus de l’incarnation. Elle est descendue à travers les sphères astrologiques jusque sur le plan des éléments avant de prendre un corps sur la terre. Il y a deux portes, la porte des dieux et la porte des hommes. Lorsque l’âme est séduite par la matière elle quitte la sphère des étoiles fixes, elle entre par la porte du Cancer qui est la porte des hommes et glisse sur le Zodiaque, elle boit à la coupe de Dionysos et là, elle perd le souvenir de sa condition divine et de cet endroit elle passe par les différentes sphères planétaires jusqu’au monde de l’incarnation.

  1. De Saturne, elle prend le raisonnement, l’intelligence et la faculté contemplative.
  2. De Jupiter, elle prend la force d’agir.
  3. De Mars, elle prend l’entreprise et la fougue.
  4. Du Soleil, elle prend les facultés qui font sentir et imaginer et la conscience.
  5. De Vénus, elle prend le mouvement des désirs.
  6. De Mercure, elle prend la faculté d’exprimer et d’énoncer ce quelle sent.
  7. De la Lune, elle prend la génération et la croissance des corps.

Puis l’âme arrive dans la sphère des éléments, dans le monde sublunaire qui est le monde dans lequel nous vivons et là, elle naît.

Quand l’astrologue voit le consultant, il le voit comme toute une série de couches et pas comme quelqu’un qui est identifié à ses problèmes, ses complexes. Il le voit comme un être vivant venant d’un autre niveau (niveau de l’âme, niveau de l’être divin) il voit les différentes couches astrologiques comme des superpositions de son destin et de son caractère, et son caractère c’est son destin.

Pour l’astrologue de l’antiquité le rapport à la fatalité se pose d’une toute autre façon puisque chacun est une âme divine et que les manifestations de la personnalité ne sont que des vêtements, des couches. C’est l’identification à ces couches qui entraîne la souffrance, de même au moment de la mort, l’âme emprunte le sentier du retour en faisant le voyage en sens inverse et la première zone rencontrée, c’est la Lune.

  1. A la Lune, il abandonne la puissance de croître et de décroître.
  2. A Mercure, il abandonne la malice
  3. A Vénus, il abandonne l’illusion des désirs
  4. Au Soleil, il abandonne l’ostentation du commandement et les idées ambitieuses
  5. A Mars, il abandonne l’audace et la témérité présomptueuse
  6. A Jupiter, il abandonne les appétits que donne la richesse
  7. A Saturne, il abandonne les mensonges qui tendent des pièges

Le thème astral est un parcourt emprunté par une conscience qui vient d’un autre plan, qui s’est équipée de différentes fonctions et qui travaille sur le plan terrestre à travers ces fonctions-là. La conscience après avoir subi le destin impliqué par ces fonctions va être à un moment donné appelé à les dépasser et à retrouver sa condition de conscience pure. La carte du ciel est un itinéraire de ce qui doit être vécu sur le plan terrestre et le libre arbitre n’est pas connu dans ce monde, sinon il serait dans la carte.

Cela ne signifie pas que l’âme n’est pas animée, justement elle est animée de cette puissance divine qui lui permet de s’émanciper de toutes ces couches planétaires.

Au 3e siècle av. J.C.

La civilisation grecque s’intéressa à l’astrologie chaldéenne et la fit sienne. Les Chaldéens amènent aux grecs leurs vastes connaissances en astronomie et en astrologie Les Grecs apportent à l’astrologie chaldéenne leur logique rationnelle, leur philosophie, la théorie des quatre éléments, les domiciles et les maisons.

Un prêtre astrologue du nom de Berode a donné à chaque planète le nom d’un dieu du panthéon grec Les Grecs furent les premiers à vulgariser l’Astrologie. Ils introduisirent les notions d’étude de la destinée et de prévisions individuelles.

280 av J.C.

Création par les Chaldéens de la première école d’astrologie dans l’île de Cos. L’apport de la civilisation grecque fut extrêmement important. C’est elle qui posa les bases des clefs astrologiques que nous utilisons aujourd’hui.

Pratiquement à la même époque, des chaldéens s’installe à Alexandrie en Egypte qui à cette époque est sous domination grecque. Ce serait paraît-il à Alexandrie que l’on fit le plus d’horoscope, ce qui a fait croire à certains historiens que l’origine des horoscopes était égyptienne. Les Egyptiens regardaient beaucoup les étoiles, mais en Egypte ancienne, on ne trouve aucune trace de zodiaque.

La philosophie change, les dieux se penchent sur un individu, on sort de l’univers magique où les dieux sont tout puissants et on arrive dans le domaine des grandes questions.

  • Est-on influencé par les astres ?
  • L’influence des astres est-elle toute puissante ?

La philosophie se développe et selon les écoles de pensée, on va avoir des réponses différentes.

A ce moment apparaît un clivage qui paraît très important, l’astrologie se divise en 2 branches :

  • Une astrologie divinatoire qui reste connectée avec cet univers magique de la Mésopotamie et de l’Égypte ancienne.
  • Une astrologie de l’influence des astres.

Symbolisme de Jupiter et Saturne à cette époque :

  • En Grèce, Zeus (Jupiter) est un dieu puissant et terrible, c’est la foudre. Zeus étais doté d’une puissance destructrice qui dévastait tout. Zeus c’est un athlète, c’est le plaisir de vivre, c’est la puissance de la jouissance. Jupiter c’est une énergie qui nous dépasse, celle-ci est proche de Dionysos, les forces primitives de l’extase. C’est aussi la fonction religieuse.
  • -Cronos (Saturne) est la planète la plus élevée, la sphère de conscience la plus élevée par rapport à la dimension terrestre. Quand l’âme s’incarne, c’est d’abord par Saturne qu’elle passe. Saturne, c’est la force qui coupe l’unité de l’âme de la sphère des étoiles fixes et qui l’oblige à s’incarner en passant par toute une série de processus.

Il y a chez Saturne une dualité, une ambivalence extraordinaire en même temps qu’une force de castration. Il est celui qui dit non, il est la dure réalité matérielle, celui qui coupe et en même temps il est le passage obligatoire sur le sentier du retour. En Mésopotamie ancienne, Saturne est un héros qui s’est battu contre les puissances du chaos pour sauver les tablettes de la loi.

Chaos : en Grec, c’est la personnification du Vide primordial, préexistant à la création Les tablettes de la loi donnent à celui qui les possède un pouvoir sur le destin. Après les avoir sauvées, Saturne a été désigné par les dieux pour être le dépositaire des tablettes de la loi et est devenue lui-même le dieu du destin.

La force de Saturne est une force qui nous empêche de tomber dans le chaos, c’est pour cela qu’il est le tenant de l’ordre C’est sous l’influence du monothéisme que Saturne devient satanique.

200 av J.C.

Date approximative d’une peinture du plus ancien des zodiaques retrouvé à ce jour. Le zodiaque d’Esna

125 av. J.C.

L’astrologue et astronome Hipparque de Nicée découvre la précession des équinoxes. Il fait remarquer qu’il y a un décalage entre le zodiaque sidéral (en rapport avec les constellations) et le zodiac tropical basé sur le mouvement apparent du Soleil.

Au 1er siècle de notre ère, la langue de l’astrologie était le grec, ce qui assura son succès. Bien que l’empire perse ait été cosmopolite, aucune langue n’y prédominait. Grâce aux conquêtes l’Alexandre le Grand, un voyageur connaissant le grec pouvait aller de la Grèce à l’Inde, de l’Égypte à l’Afghanistan, en étant compris. A cette époque, les stoïciens, adeptes de l’astrologie, vont développer l’idée d’une astrologie fataliste et déterministe.

Au II e siècle de notre ère Vettius Valens voyageait en Egypte pour rechercher les maîtres des " anciennes " traditions astrologiques !

120-180

Claude Ptolémée astronome et astrologue a récapitulé l’ensemble du savoir astronomique et astrologique gréco-babylonien. Il a notamment établi un catalogue de 1022 étoiles. Il remet de l’ordre car on mélange superstitions et traditions religieuses. Il va réorganiser toute l’astrologie. Toutes ses recherches sur l’astrologie furent consignées dans Tetrabiblos, le premier grand manuel d’Astrologie. De nos jours, ce manuel reste une référence. Une très belle traduction française a été éditée en 2000 sous le titre « Le livre unique de l’astrologie ».

C’est le système astronomique de Ptolémée qui va influencer l’occident. Ptolémée rejette l’astrologie divinatoire, il l’a considère comme un sous-produit, une sous culture de l’astrologie, il veut fait de l’astrologie « savante ».

C’est présenté avec une pensée, une forme tellement élégante, qu’on ne sent pas toujours le déterminisme qui est derrière. L’astrologie de Ptolémée est une astrologie très déterministe, tout est inscrit dans le ciel.

En même temps, certains astrologues font de l’astrologie horaire. Cette astrologie est une astrologie divinatoire, elle se développe dans un contexte essentiellement religieux, avant de poser un acte, on questionne les dieux. On pose la question à l’astrologue, celui-ci questionne le ciel, il tire ses conclusions et il donne la réponse. L’astrologie horaire n’est pas une astrologie déterministe, car si on peut poser une question, cela suppose que l’on puisse aborder le problème de différentes façons. Il y a donc liberté de choix.

Un fossé s’est creusé de plus en plus entre les tenants de l’astrologie scientifique et l’astrologie divinatoire. L’astrologie horaire n’a pas les mêmes règles, c’est une autre astrologie, un autre système de pensée. Dès lors l’astrologie issue de la civilisation méditerranéenne s’étend à toute l’Europe. Elle entre à Rome dans les deux premiers siècles de notre ère ; elle sera utilisée à des fins politiques et sociales, mais aussi sera vulgarisée par les thèmes individuels.

Pendant la période romaine, les astrologues sont portés aux nues ou jeté dans la fosse aux lions. L’astrologue avait donc intérêt de ne pas se tromper. C’est pour cette raison que les progrès et l’efficacité des astrologues ont fait un bond en avant.

180

Peu après la mort de Claude Ptolémée au moment de l’effondrement de l’empire romain, l’astrologie déclina et tomba dans la superstition.

Au III e siècle, Diogenes Laertius rapporte que selon Aristote, un Chaldéen avait prédit la mort de Socrate avec son thème de naissance et que le père d’Euripide avait appris sa brillante carrière future de l’interprétation du thème de son fils.

Du IIIe au Xe siècle, elle fut violemment combattue par l’église qui l’accusa d’être en relation avec le malin. Seul Dieu a le secret du destin, aucun homme ne peut partager ce secret. L’homme est une créature, il doit réaliser sa vie. La plupart des condamnations d’astrologues sont dues à des peurs de l’Eglise de perdre le pouvoir.

381

Le Concile de Laodicée interdit aux ecclésiastiques d’étudier l’astrologie.

V e siècle

Le Concile de Tolède menace d’anathème quiconque " croit devoir ajouter foi à l’astrologie ou à la divination ". Néanmoins, plus ou moins souterraine, l’astrologie continue à se développer en Europe. Comme dans Rome quelques siècles plus tôt, il est de bon ton, à l’époque, pour les grands seigneurs d’avoir leur astrologue.

529

L’empereur Justinien, sous l’influence de sa femme l’Impératrice Théodora, ferme l’Ecole d’Athènes où l’on pratiquait encore l’astrologie savante. Tous les astrologues sont chassés de Byzance et de Grèce et se réfugient notamment en Perse

A partir du VIIe siècle, les Arabes récupère l’héritage astrologique chaldéo-grec, les textes grecs sont traduits en arabe. Cette civilisation se révéla remarquablement douée pour la médecine et l’Astrologie ; des centres d’études, un grand observatoire, et une bibliothèque furent créés à Bagdad, qui devint alors capitale mondiale d’Astronomie et d’Astrologie.

Ils traduisirent nombre d’ouvres antiques qui codifiaient l’astrologie, construisirent des astrolabes et enrichirent cette connaissance de leurs découvertes. Ils sont à l’origine des Parts utilisées aujourd’hui encore par certains astrologues. Ils furent les dépositaires du savoir astrologique durant le Moyen-Age, comme en d’autres domaines de la culture.

805-885

Albumas’ar fut le plus grand astrologue arabe ; son traité « l’Introductorium » fut un des premiers livres à gagner l’Europe, via l’Espagne, au début du Moyen Age.

XI e siècle

Pierre Abélard pour échapper aux foudres de l’Eglise, hostile au fatalisme de l’astrologie, fit une distinction entre les phénomènes naturels prévisibles et les choses non prévisibles, qui dépendent de la providence divine et sont liées au libre-arbitre de l’homme.

XII e siècle

Transmission du savoir astrologique des arabes vers l’Occident médiéval grâce à des traductions arabo-latines.

1125

L’astrologie est enseignée dans la faculté de Bologne et va dès lors s’installer dans toutes les grandes universités européennes, les rois et la papauté lui accordent leur soutien, certains papes vont même jusqu’à l’étudier et la pratiquer.

1225-1274

Saint-Thomas d’Aquin pour qui seule la partie physique et désirante de l’homme est sujette à l’influence des astres, tandis que l’âme lui échappe. Pour lui, il est évident qu’il y a une parcelle du Divin en nous, il existe une liberté qui nous permet de nous détacher de notre déterminisme astrologique. Le Christ est venu pour nous sauver, il nous a libéré du destin, des démons, du chaos donc il ne peut y avoir de déterminisme.

1214-1294

Le moine anglais Roger Bacon a voulu faire une séparation entre l’astrologie légitime et l’astrologie vouée aux influences démoniaques. Mais l’inquisition l’a fait emprisonner pendant de nombreuses années.

1257-1315

Pierre d’Abano grand adversaire du pouvoir pontifical, poussa le fatalisme astrologique jusqu’à la négation du libre-arbitre de l’homme et donc des miracles de la providence. Selon lui, tous les événements s’expliquaient par la révolution des planètes. Son oeuvre étant jugée dangereuse par l’Eglise, son effigie fut brûlée après sa mort.

1270

Le déterminisme absolu de l’astrologie arabe est incompatible avec la doctrine de l’Eglise, qui la condamne.

1320

Jean XXII condamne les devins, l’astrologue Cecco d’Ascoli auteur de l’Acerba est brûlé en 1327 pour avoir tenté de déterminer la naissance du Christ à la lueur des astres

1450 L’astrologie est enseignée à la Sorbonne et dans d’autres universités européennes.

1453

Gutenberg imprimeur allemand perfectionna l’imprimerie en mettant au point les caractères typographiques de métal mobile qui marque le début de la presse. Cette invention permit la diffusion des traités astrologiques, des almanachs et des éphémérides. Ces publications allégeaient considérablement les calculs fastidieux des astrologues et permirent de diffuser l’astrologie auprès d’un large public.

1463-1494

Giovanni Pic de la Mirandole de Florence qui était pourtant un cabaliste saint honorable et distingué (nom qu’on retrouve souvent dans l’étude de la cabale) un être savant, un encyclopédiste redoutable qui tout à coup se met à lancer des pamphlets et dire que l’astrologie est une bêtise, il dit aussi que le Christianisme est l’aboutissement de tous les courant de pensées antérieurs. Il fut déclaré hérétique en 1487.

1473-1543

Nicolas Copernic astronome et mathématicien polonais remit en cause le système géocentrique de Ptolémée en affirmant que le Soleil, et non la Terre, était le centre de l’univers. Sa théorie sur l’héliocentrisme a été vérifiée par Galilée au XVIIe siècle grâce à l’invention de la lunette. Il considérait néanmoins l’astrologie comme partie intégrante de sa discipline. Il fit même appel à l’astrologue Rhaeticus pour préfacer son ouvrage magistral.

1493-1541

Paracelse, philosophe et médecin, il consacra toute sa vie à l’étude et à la pratique de la Philosophie et de la Médecine. Il conseillait l’étude de l’Astrologie.

1503-1566

Le Français Michel de Nostredame, appelé NOSTRADAMUS, médecin astrologue et prophète suscite l’intérêt de la reine Catherine de Médicis pour l’astrologie en prédisant l’accident mortel de son fils le roi Henri II, blessé lors d’un tournoi. Son œuvre se compose essentiellement des " Centuries " astrologiques, prophéties bien connues sur l’avenir du monde. Selon ses propres dires, ses prédictions lui étaient inspirées à la fois par ses connaissances astrologiques et par sa foi en Dieu. Un astrologue allemand lui à un jour écrit : comment pouvez-vous avoir prédit cette chose alors que vos calculs sont faux ? C’était sans doute de la voyance ? Certains prétendent que les centuries ne sont pas de lui, car elles sont écrites dans un français datant du XIVe siècle ?

Nostradamus aurait prédit sa propre mort au jour près !

1520

La papauté instaura une chaire d’astrologie à Rome.

1550

L’astrologie et la prolifération d’almanachs, s’accompagna de magie de toutes sortes. Si bien que François Ier promulgua un édit condamnant les auteurs d’almanachs. Des astrologues sont condamnés au bûcher par l’inquisition. Michel Servet à Genève, (condamné par le protestant J. Calvin) Jean Huss, brûlé en Bohème et d’autres encore.

XVIe siècle

Kepler et Galilée, astronomes et astrologues, posent les bases de l’astronomie et de la physique moderne. L’astrologie se recentre sur ses origines grecques et est enseignée à l’université. Les Valois férus d’astrologie créèrent la charge de médecin astrologue du roi. L’astrologie était à nouveau reconnue à la cour.

1571-1630

Johannes KEPLER, grand astronome, astrologue, mathématicien et théologien, il fut aussi astrologue à la cour de Prague. Il a découvert que le mouvement des planètes n’était pas circulaire, mais un mouvement d’ellipse, il a également les lois par lesquelles on peut calculer ce mouvement. Ces lois font encore référence aujourd’hui. Tout en critiquant les égarements de certains astrologues, il considérait l’astrologie comme " une science fondamentale de l’humanité ". Il la pratiqua jusqu’à sa mort.

Il découvrit les " aspects képlériens ", aspects mineurs comme le semi-carré (45°) et le sesqui-carré (135°), ces aspects sont très utilisés aujourd’hui encore par les astrologues. Vers la fin de sa vie il écrivit : « La croyance dans les effets des astres dérive d’abord de l’expérience, elle est si convaincante, que seuls peuvent la nier ceux qui ne l’ont pas étudiée. »

1583-1656

Jean-Batiste Morin de Villefranche-sur-saône, écrivain, théologien, et astrologue, un des derniers savants à vouloir faire de l’astrologie. Il était contre les idées modernes. Il écrira un grand manuel d’Astrologie : "Astrologia Gallica".

1596-1650

Descartes philosophe, mathématicien et physicien français, fait l’amalgame entre l’alchimie, la magie et l’astrologie et les réfute pour le manque d’explications rationnelles de leur fonctionnement.

1666

La montée d’un scientisme rigoureux (Descartes), poussera Colbert à promulguer un édit chassant l’Astrologie des universités. Il fonda la même année l’Académie des Sciences et créa en 1667 l’Observatoire, un établissement de recherche astronomique. Astrologie et astronomie, étaient désormais deux disciplines distinctes.

1675

L’inauguration de l’Observatoire de Greenwich en Angleterre établissement de recherche astronomique qui fut fondé par l’astronome royal J. Flamstead. Après avoir dressé l’horoscope de l’Observatoire, il termine en disant : retenez-vous de rire, mes amis. Là aussi il y avait séparation entre astrologie et astronomie.

1682

Sous l’influence de Madame de Maintenon, Louis XIV supprime la charge de médecin-astrologue du roi.

1710

La publication des éphémérides est interdite par le pouvoir royal. Sans ces données sur la position des astres, le travail des astrologues est rendu presque impossible.

NB : en Angleterre, des almanachs et éphémérides continuèrent d’être régulièrement publiés.

Fin du XIXème siècle, l’astrologie réapparaît tout doucement, mais beaucoup de textes sont en partie perdus ce qui provoque certaines erreurs. Elle nous revient donc avec son orientation religieuse et son orientation orientale. Les astrologues parlent surtout du destin de l’âme, de son conditionnement karmique. C’est donc une astrologie orientée qui n’est pas prise au sérieux, sauf par les occultistes.

1856-1939

Sigmund Freud, en 1885 il met au point la psychanalyse, remettant ainsi en cause l’indépendance de la volonté…

1875-1961

Le psychanalyste Carl Gustave Jung a introduit la notion d’inconscient collectif, il a également fait des recherches en astrologie Il disait « Si les gens dont l’instruction laisse à désirer, ont cru pouvoir jusqu’à ces derniers temps, se moquer de l’Astrologie, la considérant comme une pseudo-science liquidée depuis 1666, aujourd’hui, trois siècles plus tard, cette Astrologie remontant des profondeurs de l’âme populaire frappe aux portes de nos universités.

1879-1955

Gauquelin a fait énormément de recherches scientifiques, des statistiques etc. pour prouver que l’astrologie est une science

1930

Le Sunday Express propose une rubrique astrologique franc-succès. La France redécouvre l’Astrologie et les publications sont nombreuses. Aux Etats-Unis d’Evangelina Adams donne à la radio le premier horoscope par signe.

1955

Michel Gauquelin psychologue publie « L’influence des astres » Il a entrepris une vaste enquête statistique destinée à combattre l’astrologie. Les résultats de son enquête (jusqu’à présent irréfutés par les toutes les contre-enquêtes menées par des scientifiques) prouvent le contraire et démontrent l’existence d’un effet astrologique.

1935

L’horoscope, forme populaire de l’Astrologie, apparaît dans Paris-Soir

1967

L’astrologue peut à l’aide d’un ordinateur et d’un programme adapté, établir une carte du ciel, il se trouve ainsi déchargé des nombreux calculs.

1968

Astroflash Un ordinateur avec programme d’astrologie est installé avenue des champs Elisée. Il délivre des études astro-psychologiques. C’est un immense succès. La presse américaine révèle que Nancy Reagan, consulte un astrologue pour le Président.

1970

Astrologie populaire par madame Soleil sur l’antenne d’Europe n°1, elle reçoit des milliers d’appels téléphoniques par jour.

1997

Dans son livre « Sous le signe de Mitterrand » Elisabeth Tessier dévoile l’intérêt que l’ancien président de la République portait à l’astrologie.

Ils ont marqués l’Astrologie de leurs empruntes

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