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Ayanamsa

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  • Publication publiée :24 novembre 2021
  • Post category:Astronomie

Ayanamsa

Les personnes qui ne connaissent pas l’astrologie et qui veulent la combattre disent que les astrologues parlent de signes du zodiaque alors que ces signes ne sont plus en rapport avec les constellations dont ils ont pris le nom, c’est vrais mais en voici la raison.
 

Revenons à la création des signes.

Le zodiaque des signes a été créé environ 600 ans avant J.-C. 
A cette époque le point vernal se situait environ sur la même longitude que la 1ère étoile de la constellation du Bélier. A cette époque donc les signes ne correspondaient vraiment pas bien au constellations. Pourtant, chaque signe a pris le nom de la constellation qui était +/- derrière et si je dis +/- c’est parce que les constellations sont toutes de grandeurs différentes, que quelquefois elles se chevauchent et que l’on ne tient pas compte de la constellation du serpent Terre située derrière mais aussi entre la constellation du Scorpion et la constellation du Sagittaire.
Au 4e Siècle avant J-C, l’astronome Babylonien Kindinnu a voulu rectifier la position des signes par rapport aux constellations afin d’avoir une meilleure concordance signes/constellations. Pour l’Astronome Kindinnu, à cette époque le point vernal ne se trouvait pas à 0° Bélier mais environ 8° degrés plus loin.
Il semble que ces deux zodiaques légèrement différents à l’époque, ont tous les deux étés utilisés.
Au 2e siècle avant J-C, l’astronome Hipparque de Nicée a découvert la précession des équinoxes, c’est à dire que les étoiles avancent de 1° tous les 72 ans par rapport au zodiaque tropical. 
 
La plupart des astrologues occidentaux ont gardés les signes tropicaux, c’est à dire en fonction des saisons, c’est ce que préconisait Ptolémée (grand astronome du 2e siècle) qui était évidemment au courant de la précession des équinoxes.
Le 0° du Bélier étant le degré où est situé le soleil lors de l’équinoxe de printemps.
Et si pour comprendre les signes en astrologie tropicale, on se sert de l’image de la constellation dont ils ont pris le nom, on se sert aussi de l’analogie avec ce qui se passe dans la nature dans l’hémisphère Nord au moment où le soleil traverse le signe.
 
En Inde, si on remonte à l’astronomie des temps védiques, il y a plus de 8000 ans, seuls la Lune et le Soleil étaient clairement mentionnés. Ils déterminaient leurs positions par rapport à de petits groupes d’étoiles proches du trajet de la Lune, nommés astérismes.
Comme la Lune revient à sa position de départ au bout de +/- 27 jours et 8 heures, leur nombre était de 28. Au début ces zones n’étaient pas très précises, mais avec le temps ils ont choisi des étoiles repères et enfin ces zones furent déterminées par le parcourt moyen de la Lune en un jour.
Les 28 demeures lunaires étaient nées. Bien plus tard, elles furent réduites à 27, mais beaucoup de textes classiques mentionnent toujours les 28.
Ceci pour expliquer que déjà à l’origine, l’astrologie Védique est une astrologie sidérale, celle-ci étant basée sur la position des étoiles dans le ciel et pas en rapport avec les saisons.
Il y a eu l’influence Perse sous Darius 1er (521 à 426 avant J.-C.) cet empire allait jusque l’Afghanistan et le Pakistan). Les Perses ayant hérité du savoir des Chaldéens, ils ont probablement communiqué une partie de ce savoir aux astrologues indiens.
Ensuite en 334 avant J.-C. les armées d’Alexandre envahirent l’Égypte, la Syrie, la Perse, cette conquête s’est arrêtée aux portes de l’Inde.
Par la suite des échanges se sont développés entre l’Inde et la Grèce et petit à petit des procédés de l’astronomie et de l’astrologie babylonienne sont introduits en Inde.
C’est probablement ainsi que les signes sont arrivés en Inde.
Etant donné que l’astrologie en Inde est par tradition une astrologie sidérale, ils ont pris les signes mais ils les ont fait avancer en fonction de la précession des équinoxes.
La différence entre le zodiaque tropical et le zodiaque sidéral est appelé : AYANAMSA
 
Ayanamsha est un nom tiré du sanscrit Indien, Ayana veut dire mouvement et Amsa veut dire degré.
 

Définition de l’Ayanamsa : C’est le décalage existant entre le point vernal (0° du Bélier système tropical, là où se produit l’équinoxe de Printemps) et le 0° du Bélier (système Sidéral)

Là où ça se complique, c’est que la date où l’on a commencé à utiliser les signes en Inde n’est pas connue et cela donne une vingtaine d’Ayanamsas différents.
La question de l’ayanamsa suppose des points de repère précis, ces points de repère sont des étoiles
Ces repères ont varié au cours des siècles : Zeta Piscum, Al Pherg, Spica. Aldébaran… Les plus utilisés, à l’heure actuelle, sont Spica et Aldébaran.
 
La question de l’ayanamsa est un sujet de dispute parmi les astrologues hindous. Chacun possède ses raisons (bonnes ou mauvaises) pour défendre le choix de l’ayanamsa qu’il utilise et ces valeurs sont calculées à partir du point de départ des deux zodiaques qui se situerait entre 388 avant JC et 498 après JC. La valeur de précession choisie se situe entre 46.3 sec jusqu’à 59.9 secondes par an.
Krushna a choisi la date du 24 février 366 avant JC comme point de coïncidence des deux zodiaques et il a choisi 50.33 secondes par an pour la précession. C’est celui qui est le plus proche de la logique qui voudrait que l’ayanamsa ait débuté directement à la création des signes (+/- 600 ans avant J.-C.).

L’ayanamsa Lahiri reconnu par le gouvernement indien prend pour point de repère l’étoile SPICA (l’épi) pour le 0° de la Balance. L’épi est pourtant une des principales étoiles de la constellation de la Vierge ! 

Cet ayanamsa augmente au fur et à mesure que le temps passe. Le 1er janvier 1901 Lahiri valait 22°28’48’’, le 1er janvier 2001 23°51°49 et aujourd’hui le 15 mars 2010, 24°00’14’’. Le taux moyen de précession est d’environ 50,26 secondes par année.
 
Voici un site qui permet le calcul de l’ayanamsa à tout instant.
Il propose les ayanamsas : KP, Lahiri et Raman
 
Sur le dessin ci-dessous vous pouvez voir la progression du 0° Bélier en tenant compte de l’ayanamsaLesenviron 8
Toutes les techniques de l’astrologie en Inde sont basées sur des thèmes dont on a tenu compte de l’Ayanamsa, ces techniques sont complètement différentes de celles employées en astrologie tropicale.
 
Autrement dit, si vous utilisez l’Ayanamsa, vous devez utiliser les techniques hindoues et si vous utilisez l’astrologie tropicale (zodiaque des saisons) vous devez utiliser les techniques occidentales.

Si vous mélangez les deux, il n’en sortira rien de bon. 

L’approche karmique entre l’astrologie en Inde est aussi complètement différente à celle utilisée depuis la fin du 19e siècle en occident..

En occident, lorsqu’on parle d’astrologie karmique, on regarde principalement les nœuds lunaires, le nœud Sud parlant du passé et le Nœud Nord vers ce que l’on doit aller, ceci afin de donner un sens à la vie. On peut regarder aussi la Lune Noire, les planètes rétrogrades etc…
Contrairement à ce que l’on pense en occident, l’astrologie de religion hindoue ne lit pas les vies antérieures. Elle considère que tout le thème natal décrit le karma cumulé dans des états antérieurs de l’être (qui ne sont pas nécessairement des existences humaines). Ce karma n’y est pas conçu comme ayant un sens, mais comme étant une entrave dont il faut au plus vite se débarrasser, puisque l’objectif est de se débarrasser de la mécanique des incarnations successives.
Lorsqu’une personne meurt, les prières au défunt sont des prières qui lui demande de ne plus se réincarner.
On trouve aussi dans l’astrologie hindoue des notions selon lesquelles la maison V représente les fruits des incarnations passées. Mais sans les décrire et sans leur chercher un sens.